Pas de don "sauvage" de lait maternel !
Je passe par ici pour relayer cette information qui est en fait une recommandation de l'AFFSAPS :
C'est important, lorsqu'on allaite son enfant, c'est pour son bien, et parfois, à trop bien vouloir faire, on encourt le pire ...
Le don de lait au lactarium, oui !!!
Par contre, les mamans, si c'est trop difficile pour vous, chrechez plutôt de l'aide auprès des associations ou des maternités.
Les "nourrices' n'avaient pas que des avantages, surtout du point de vue des risques infectieux !
Voici l'article paru dans "Le Monde" :
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 01.05.11 | 10h19
Des mères qui n'ont pas assez de lait pour nourrir leur bébé font appel à des réseaux via Facebook, pour se procurer du lait maternel. Un réseau mondial de partage de lait maternel "Human Milk 4 Human Babies" ("HM4HB" : lait humain pour bébés humains) met en contact, via Facebook, des mères donneuses souhaitant offrir leur lait à des mères ne parvenant pas à allaiter suffisamment leur enfant.
Professionnels et autorités sanitaires s'inquiètent de cette pratique qui n'est pas sans danger pour l'enfant. Ces échanges comportent des risques de transmission d'agents infectieux, dit l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) dans un communiqué. "Aucun contrôle microbiologique et sérologique n'étant exercé a priori sur la donneuse lorsque le don est effectué en dehors des lactariums, le lait présente un risque pour l'enfant", dit l'Afssaps.
Les bactéries en cause peuvent provoquer des septicémies et des méningites chez le nouveau-né si ces germes sont ingérés en quantité importante dans le lait maternel, ajoute l'organisme. Des virus, transmissibles par le lait maternel, peuvent aussi être présents, les plus fréquents étant le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), le virus T-lymphotrophique (HTLV) qui infecte quinze à vingt millions de personnes dans le monde et qui est associé à une forme de leucémie et d'autres pathologies (neurologique et musculaire...), les virus des hépatites et celui de la rubéole.
En outre, les conditions de transport et de conservation du lait échangé directement entre mères, via ce réseau sur internet, ne sont pas encadrées et peuvent conduire à une dégradation du produit et un développement bactérien. Outre le risque infectieux, des pédiatres relèvent le risque de transmettre des médicaments ou des drogues, si la donneuse en consomme. La responsabilité du réseau HM4HB est susceptible d'être engagée en cas de contamination d'un bébé par du lait infecté, prévient l'Afssaps.
En France, les lactariums disposent de quantités (environ 60 000 litres/an) tout juste suffisantes pour couvrir une partie des besoins des prématurés (50 000 par an en France). Le lait maternel leur est donc destiné en priorité. Pour eux, les donneuses sont les bienvenues, assure le Dr Rachel Buffin du lactarium de Lyon.Par ailleurs, une récente étude américaine a montré que sur 1 091 donneuses, candidates bénévoles au don de lait, 3,3 % étaient positives aux tests sanguins pratiqués (syphilis, hépatites B et C, HTLV et VIH).